samedi 27 mars 2010

Triste histoire d'autoroute

Comparer l'axe autoroutier Rabat-Casa avec le réseau autoroutier américain c'est comme comparer une souris avec un éléphant. Le gigantisme américain est un concept difficile à appliquer au Maroc, suiveur de la tradition française. Cependant, il y a plus de verdure dans les abords de la route & des différentes scènes de fermes, d'usines, de friches, de maisons... On pouvait même voir l'océan de loin, sans parler de ligne de chemin de fer. Au moins, pour Judith-Zohra, ça change du béton & du bitume des autoroutes américaines.

Pour une fois, je ne suis pas dépaysée. Quelque chose d'intéressant ici. Pensa Judith-Zohra, posant sa tête sur la fenêtre.

Le flux sans l'autoroute était d'une cadence rapide. Voitures & camions roulaient à vive allures au point de se demander si c'était plutôt une course. Au grand étonnement de Judith-Zohra, des gens plutôt aventuriers traversaient l'autoroute à pieds. La petite Spark de Michael devait slalomer, courir & réduire sa vitesse au fil de la route. Soudain, la fluidité déconcertante a cédé sa place à un bouchon à l'entrée de Casablanca.

-Non, encore un bouchon ! Pourvu que ce n'est pas encore un accident. Cela fait un bout de temps que je roule ici mais je ne fais jamais confiance aux routes marocaines.
-Ça ne m'étonne pas. Les routes ici sont à se méfier & il faut être assez fort. & encore ! On m'a raconté qu'on devait se méfier de certains trançons & surtout les ponts. Certains bandits jettent des pierres sur les véhicules pour les immobiliser ou provoquer les accidents & de dépouiller  les occupants.
-Tu me fais peur là, Judith-Zohra. Quand même, on dirait le far-west. S'étonna Michael.

Le flux était au ralenti. La Spark roulait & s'arrêtait sans cesse. Plus tard, les 2 occupants virent une ambulance, une fourgonnette de police & plusieurs personnes en uniformes entourant une berline noire renversée au côté. Vitres brisées & carrosserie écrasée...& 3 corps cachés par des tissus attendant des bandoulières brancardiers de les transporter vers l'ambulance. On pouvait même voir les traces des freins & des éclats de verre & de métal.

-Mon Dieu ! On dirait que ceci remonte il y a quelques minutes. Je n'aimerai pas être à leur place.

Alors que Michael commenta, Judith-Zohra était en train de filmer la scène morbide avec son appareil-photo numérique. Sachant la sensibilité des policiers en général devant tout genre d'objectifs, elle le fit discrètement. 2 minutes plus tard, la circulation a repris son cours.

Le spectacle macabre n'a pas fait d'effets sur l'experte. Cependant, ceci lui fit remonter un souvenir douloureux qu'elle essayait de le refouler à maintes reprises depuis le début de son adolescence.

A suivre...

Note de l'auteur :
L'irrégularité de la publication de mon roman-blog tient au fait que j'ai besoin d'inspiration et surtout de la volonté. Force de constater que des fois, j'ai failli laisser tomber à maintes fois. Je suis content que des lecteurs s'y intéressent. Merci pour l'encouragement.