mercredi 17 septembre 2008

Retour au bercail...

Le vol entre New York et Casablanca a été plutôt difficile pour Judith-Zohra. Retard de plusieurs jours à cause des tempêtes de neige, surbooking et, pour arranger le tout, un jeune couple qui ont passé les 7 heures du vol à narguer la voyageuse avec les mots doux, les gestes câlins et, cerise sur le gâteau, des torride french kiss. Elle aurait aimé leur donner une bonne leçon en matière d'intimité en les écorchant vif si c'était un endroit autre que l'avion.

A l'arrivée de l'avion à l'Aéroport Mohamed V, Judith-Zohra n'a pas connu beaucoup de tracas. Habituée à voyager léger avec comme bagage son ordinateur portable et son sac à dos, elle n'avait pas besoin d'attendre les bagages comme les autres dans le terminal. Après avoir passé sans difficulté les épreuves du poste frontalier et de la douane, elle est sortie du terminal. Beaucoup de monde attendaient derrière la barrière qui sépare le hall de l'entré du terminal.

Comment je vais faire pour connaître Michael avec tout ce brouhaha ? Au moins, il aurait pu faire une pancarte avec mon nom ! Ils avaient raison de me dire que ce type est toujours en retard !

Enervée et fatiguée, elle se dirigea vers un café pas loin et prit une chaise pour s'assoire. Elle commenda un café et sortit son PDA pour contacter le tant attendu Michael. Cependant, le numéro est occupé malgré ses appels incessants. Un peu désabusée, elle prit un livre et continua sa lecture. Une demi-heure plus tard, le smartphone sonna, mettant fin à sa torpeur.

-Allo ?
-Bonsoir, c'est Madmoiselle Judith-Zora Cohen ?
-ZOHRA. Oui, c'est moi. Qui me demande ?
-C'est Michael Wilson, du bureau de liaison du FBI à Rabat. Je suis à l'aéroport mais je ne vous vois pas. Je voudrai savoir où vous êtes actuellement.
-C'est maintenant que vous me demandez où je suis ?! Cela fait un bout de temps que je vous cherche et que je vous contacte ! Alors me laisser ici comme ça est inadmissible !
-Comment dire ? Une affaire de dernière minute m'a empêché de venir à temps. En plus, on m'a informé que tu es originaire de Casablanca et...
-Ce n'est pas une pretexte pour me laisser ici. Peut être que je suis native de Casablanca mais cela fait plusieurs années que je ne suis pas venue...De toute façon, tu me trouveras dans le café qui est à côté de l'entrée du terminal 2 des voyageurs. Ne vous inquiètez-pas, je ne bougerai pas de ma place. Appelez-moi quand vous arrivez.

Judith-Zohra racrocha son smartphone et commença à contempler les personnes qui passaient devant elle. Un mouvement de va-et-viens de personnes différentes en couleurs, classes, formes, etc avec comme point commun leur présence dans l'aéroport : voyageurs, personnes les attendant, policiers, agents... Il faisait jour et plutôt doux malgré l'hiver. Le téléphone resonna.

-Judith, vous me voyez ? Je porte une jaquette cuir noir et un panatalon noir et mes cheveux sont blonds. Manifestez-vous vite !

Alors que Michael était en pleine conversation, une jeune femme avec de long cheveu noir soyeux et habillée d'un pull-over noir et une jupe légère s'approcha de lui. Elle portait un sac à dos noir sur son dos et elle avait l'allure d'une touriste. Michael, sentant sa présence, se retourna vers elle. Avant de lui adresser sa parole, elle a répliqué.

-Allez mon cher Michael ! On a un chemin à faire, n'est-ce pas ?

Durant la route vers Rabat par l'autoroute, Judith-Zohra contempla le paysage entourant la route. Beaucoup de choses ont changé depuis son départ vers les Etats-Unis il y a environ 15 ans pour les études. A la place de la verdure des champs à l'époque se sont érigés une jungle de villas et des immeubles plutôt difformes avec comme seul point commun le ciment tout puissant. La circulation était plutôt fluide mais de temps en temps des taxis blancs, des motocyclistes et des piétons jemenfoutistes prennent le pari d'utiliser l'autoroute sans gêne.

Peu être que la façade a changé, mais pour les mentalités ? On verra bien. Je me demande comment mon père réagira s'il apprenne mon arrivée.

-Judith ?
-Oui ? Répondit la demoiselle, maudissant Michael car il l'a réveillée de sa pensée.
-Il est dimanche. Vous serez hébergée dans une chambre d'hôtel plutôt convenable, histoire de vous reposer. Demain, vous rencontrez le responsable du bureau de liaison. Il vous paraîtra revêche mais il est plutôt professionnel et a un franc parler plutôt tranchant.
D'accord. Je vous demande une faveur ? Révéillez-moi à l'arrivée ! Ca me rendra moins coléreurse !

A suivre...

1 commentaire:

Kaou a dit…

Bonjour Moaad, alors moi ma curiosité est complètement éveillée s'il s'agit d'une femme agent du FBI d'origine marocaine...
Je veux absolument me plonger dans ces aventure
Mais seulement aie!! Qu'est ce qui se passe avec cette première conversation téléphonique ou les deux passent du "vous" au "tu" pour revenir au "vous" et cela à la vitesse de l'éclair...?!!!